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9) Appel de Paris  9 septembre 2014

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8) 9 septembre 2014

Conférence de presse à la Grande Mosquée de Paris sur les chrétiens d'Irak

Une conférence de presse a eu lieu ce mardi 9 septembre à 11h à la Grande Mosquée de Paris organisée par Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, Président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), et Patrick Karam, président de la Coordination « Chrétiens d’Orient en Danger » (CHREDO),
Avec Anouar Kbibech, Président du Rassemblement des Musulmans de France (RMF), vice-président du CFCM, Ahmed Ogras, président de la Coordination des Musulmans Turcs de France (CCMTF), vice-président du CFCM,  ainsi que de nombreux dignitaires religieux de l’Eglise d’Orient
Les participants ont dévoilé un plan d’actions parmi lesquels :
- Un texte fondateur sans ambiguïté : L’Appel de Paris (voir texte en pdf ci-dessus)
- Une action inédite et forte le 12 septembre 2014 dans toutes les mosquées de France à l’occasion de la grande prière du vendredi
- Une conférence internationale rassemblant à Paris les autorités religieuses et politiques de France, d’Europe et d’Orient afin de lancer un appel solennel et d’adopter des résolutions fortes.

Au cours de cette conférence de presse, les différents intervenants n’ont pas manqué d’apporter sans ambiguïté leur soutien et leur solidarité avec les chrétiens d’Orient en danger.

(Site de la Grande Mosquée de Paris, 9 septembre 2014)

7) 28 août 2014

Prise de position de Mustapha Chérif

L'appel du Vatican aux musulmans est ambigu

Le Vatican appelle les musulmans, notamment ceux qui sont engagés dans le dialogue interreligieux, à « condamner sans conditions, ni ambiguïté » le drame des chrétiens d'Irak. Les musulmans condamnent avec force et clarté ces crimes et dénoncent l'invocation délirante de la religion pour les justifier. Dire notre solidarité et exprimer notre sentiment horrifié et ému au sujet des exactions commises contre les chrétiens d'Orient est un devoir. Les populations musulmanes d'Irak refusent de voir disparaître une partie d'eux-mêmes. Reste que trois points méritent une clarification.

Le premier a trait au risque d'amalgame. Le fait que les appels lient la dénonciation du drame des chrétiens d'Irak à la crédibilité des musulmans pose un grave problème, comme si l'usurpation du nom par des fous criminels était de notre responsabilité et comme si les autorités musulmanes étaient muettes. Cela ne correspond pas à la réalité. Depuis l'apparition de ces sectes monstrueuses, les élites musulmanes les dénoncent. L'inquisition n'est pas plus dans l'Evangile, que le terrorisme ne l'est dans le Coran. En tant que citoyens de confession musulmane nous sommes opposés à l'usurpation du nom de l'islam qui secrète cet amalgame abject. Nous devons faire preuve de discernement en évaluant les sombres vingt dernières années face à quinze siècles d'histoire. Les musulmans, héritiers d'une civilisation universelle et épris de liberté, de paix et de justice, souffrent de cet  injustifiable amalgame.

Le second point concerne les causes. Ne pas faire allusion aux causes du drame, c'est indirectement accuser la société musulmane. Le vivre ensemble entre les chrétiens et musulmans de l'Orient est millénaire, malgré des tensions passagères. Il a fallu la guerre d'Afghanistan, l'invasion de l'Irak, les ingérences et Le second point concerne les causes. Ne pas faire allusion aux causes du drame, c'est indirectement accuser la société musulmane. Le vivre ensemble entre les chrétiens et musulmans de l'Orient est millénaire, malgré des tensions passagères. Il a fallu la guerre d'Afghanistan, l'invasion de l'Irak, les ingérences etles  manipulations, la contrefaçon de la religion par des régimes archaïques, pour voir proliférer des sectes barbares.

Les groupes terroristes, surmédiatisés, sèment le chaos. Ils nuisent aux musulmans, aux valeurs abrahamiques, au patrimoine commun. Ils font le jeu de ceux qui divisent pour régner, qui s'inventent un nouvel ennemi pour asseoir leur hégémonie. Ils cherchent à nous couper du monde, à annihiler toute perspective de démocratisation. Cela encourage l'islamophobie et le prétendu choc des civilisations. Dans toutes les régions du monde où les terroristes sévissent, les chiffres sont éloquents : pour 100 victimes assassinées par eux plus de 90 sont musulmanes ! Le fait est éloquent.

L'UNIVERSALITÉ COMME HORIZON

Troisièmement, nous devons dénoncer les atteintes aux droits de l'homme et les crimes de guerres, partout dans le monde, sans faire de diversion, ni hiérarchiser les drames. Nous souffrons des crimes et de la situation d'apartheid que subissent les palestiniens, chrétiens et musulmans. Gaza est bombardé, agressé, sous blocus, et l'islamophobie enfle en Europe, mais ne sommes pas sélectifs en matière de solidarité. Les chrétiens d'Orient n'ont rien à voir avec les xénophobes et autres agresseurs qui se réclament de la culture judéo-chrétienne. Tout comme les musulmans d'Europe et du monde ne sont pas comptables des errements de ceux qui dévoient l'islam. Les sectes criminelles ne doivent  pas servir de prétexte au recul du dialogue et du vivre ensemble, ni faire oublier les autres drames et crimes contre l'humanité.

L'Occident doit savoir que Saint François d'Assise, Gandhi ou Martin Luther King pourraient aussi bien être musulmans. La culture humaniste de l'islam, le respect d'autrui, la liberté de conscience et du dialogue que le Prophète a léguée est trahie par les extrémistes. Il est inadmissible que l'on puisse s'en prendre à des citoyens en raison de leurs convictions. Les chrétiens ont droit à une protection, en fidélité aux principes coraniques et aux recommandations du Prophète, qui prône une fraternité universelle excluant toute discrimination.

L'Eglise d'Orient a survécu tout autant grâce à la volonté des communautés chrétiennes de vouloir continuer d'exister que par respect pour la pluralité. En terre d'islam se refugiaient des minorités religieuses persécutées. Il y a 150 ans, l'Emir Abdelkader au nom de l'humanisme musulman sauvait des milliers de chrétiens à Damas face à la folie sectaire. Nous proclamons notre solidarité aux chrétiens d'Orient et à la juste cause du peuple palestinien. L'universalité est notre horizon.

Mustapha Cherif (Philosophe, membre du Forum Mondial-Islamo-Catholique, lauréat 2013 du prix UNESCO pour le dialogue des cultures) 

(Site du Monde, 28/08/2014)

 

6) 27 août 2014  

 

Extraits de la déclaration des patriarches et chefs des Eglises orientales au Liban au sujet de l'EI et de la situation des chrétiens et autres minorités religieuses au Proche-Orient

Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance présidentielle. Ils ont appelé la communauté internationale à assumer leur responsabilité dans « l'éradication » des mouvements terroristes, stigmatisant spécifiquement les « crimes contre l'humanité » commis par Daech en Irak « contre les chrétiens, les yazidis et les autres minorités ».

Étaient présents les patriarches maronite Mgr Béchara Raï, arménien-catholique Mgr Nersès Bedros XIX, syriaque-catholique Mgr Ignace Youssef III Younan, chaldéen Mgr Louis Raphaël Ier Sako, syriaque-orthodoxe Mgr Ephrem II Karim, arménien-orthodoxe Aram Ier Kéchichian, grec-catholique Grégoire III Laham, et le chef de l'Église évangélique, le pasteur Sélim Sahiouni, ainsi qu'un représentant de l'Église grecque-orthodoxe.
Ils ont ensuite été rejoints par le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, les ambassadeurs des États-Unis, de Russie et de Grande-Bretagne, David Hale, Alexander Zasypkin et Tom Fletcher, le représentant personnel du secrétaire général de l'Onu au Liban Derek Plumbly, ainsi que les premiers conseillers à l'ambassade de France Jérôme Cauchard et de Chine Xan Jing.
Les évêques ont abordé trois points : l'agression en cours contre les chrétiens, la nécessité de mettre le holà aux courants takfiristes et le soutien à la présence chrétienne pour protéger la coexistence entre les communautés, les cultures et les civilisations.

(Pour mémoire : Le Saint-Siège approuve les frappes US, au nom de « la légitime défense »...)

L'agression contre les chrétiens Voici de larges extraits du communiqué :

« Il est désormais clair et bien documenté que l'agression contre les chrétiens dans notre monde aujourd'hui prend une tournure grave qui menace la présence chrétienne dans plusieurs pays, notamment le monde arabe, et plus particulièrement l'Égypte, la Syrie et l'Irak. Les chrétiens de ces pays sont victimes d'agressions et de crimes odieux qui les poussent à émigrer arbitrairement de leurs pays, dont ils sont des citoyens de souche depuis deux mille ans. Les sociétés islamiques et arabes sont ainsi privées d'une richesse humaine, culturelle, scientifique, économique et nationale importante. Cela est fort douloureux, mais ce qui l'est encore plus reste le silence face à ce qui se produit et l'absence d'une position unifiée au plan régionale de la part des autorités de référence influentes dans le monde, notamment islamiques, spirituelles, politiques, ainsi que la position internationale tiède vis-à-vis de ces événements.
La grande catastrophe s'est abattue aujourd'hui sur les chrétiens d'Irak, ceux de Mossoul et les 13 villages de la plaine de Ninive, ainsi que sur les yazidis et d'autres minorités. Tous ont été déracinés de leurs maisons par ce qui est appelé "l'État islamique – Daech" et ont quitté terrorisés, laissant tout derrière eux. Le sanctuaire de leurs églises, leurs mosquées et leurs lieux de culte a été violé, leurs maisons dynamitées, leurs routes pavées de mines. Leur nombre avant l'exode était de 120 000, et 60 000 d'entre eux sont aujourd'hui déplacés dans le mohafazat d'Erbil et 50 000 dans le mohafazat de Dohouk. Nous exprimons nos remerciements profonds à ceux qui les ont accueillis dans la région du Kurdistan (...) et qui leur ont offert une aide humanitaire, morale, spirituelle et matérielle (...).
Nous appelons avec insistance la communauté internationale à déployer ses efforts, l'hiver frappant aux portes, afin de leur trouver un logement, les aider à retrouver le chemin de l'école et de l'université, libérer leurs maisons et leurs biens pour qu'ils puissent y retourner en toute dignité, et protéger leurs droits et leur sécurité de citoyens.
La tragédie humaine qui a frappé les chrétiens d'Irak, les yazidis et les autres parmi ceux qui ont été chassés de leurs maisons devrait pousser la communauté internationale et l'Union européenne, en coordination avec le gouvernement central irakien et celui de la région du Kurdistan à : faciliter le retour des déplacés dans leurs villages et leurs maisons à Mossoul et Ninive, et dispenser la sécurité à ces villages avec des garanties internationales et locales des deux gouvernements de Bagdad et du Kurdistan pour qu'ils ne soient pas évincés de leur terre, et pour que leur identité historique et leur culture glorieuse ne disparaisse pas. »

(Pour mémoire : Vers un usage légitime de la force pour défendre les chrétiens d'Irak)

La mise au pas des fondamentalistes terroristes takfiristes

« Les États, surtout arabes et islamiques, ne peuvent pas rester silencieux et sans bouger face à "l'État islamique -Daech", et les organisations terroristes et takfiristes similaires qui portent une atteinte considérable à l'image de l'islam dans le monde. Ils sont appelés à émettre des fatwas religieuses rassembleuses qui interdiraient le fait d'apostasier l'autre, quelles que soit sa religion, sa communauté ou sa croyance, et condamneraient l'agression contre les chrétiens, leurs biens, et leurs églises dans leurs législations nationales. Ils sont également appelés à dynamiser la communauté internationale et les instances pour éradiquer ces mouvements terroristes par tous les moyens autorisés par le droit international.
C'est là le double devoir de l'Onu, du Conseil de sécurité et du CPI. La communauté internationale est elle aussi responsable du développement de "l'État islamique – Daech" et autres mouvements takfiristes terroristes. À ces deux devoirs s'ajoute la nécessité de faire pression par la force, de la part de la communauté arabe et internationale, sur les bailleurs de fonds de ces groupes, les trafiquants d'armes et ceux qui les entraînent, États et groupes, pour couper les sources de la violence terroriste takfiriste. »

(Repère : Qui sont les chrétiens d'Irak ?)

La solution aux drames du Proche-Orient

« Chrétiens et musulmans ont vécu ensemble durant 1 400 ans. Les chrétiens ont toujours été les vecteurs de la renaissance, des bâtisseurs (...) et ont diffusé une culture de la diversité, de l'ouverture et du respect de l'autre, de la coopération avec lui, ainsi que les valeurs de la citoyenneté, et ont consolidé les libertés publiques et les droits de l'homme. Ils ont vécu dans leurs patries avec sagesse et perspicacité, et ont respecté les autorités politiques et se sont soumis aux Constitutions et aux lois. Ils ont été des citoyens modèles et se sont gagné le respect des rois, des princes et des dirigeants (...).
En dépit de tout cela, les chrétiens restent attachés à leur terre, leur patriotisme, leur liberté en tant que citoyens de souche dans leurs pays. Ils sont attachés aux valeurs de l'Évangile et aux enseignements du Christ par le biais desquels ils règlent leurs relations avec les autres, notamment leurs frères musulmans, qui vivent avec eux au sein des mêmes nations. Les chrétiens sont attachés au partenariat dans la formation d'une identité nationale sur base de l'égalité et de la coopération avec l'ensemble des composantes de la société, sur base de la diversité dans l'unité, sans aucune distinction raciale ou religieuse. Ils sont attachés au fait de témoigner à travers leurs efforts marqués pour la paix et la stabilité, la consécration des libertés publiques, notamment d'opinion et d'expression, de religion et de croyance. Ils aspirent en permanence au respect de l'autre, et considèrent que la diversité est une source de richesse et un moyen de complémentarité et d'enrichissement mutuel. »

(Pour mémoire : Les frontières du nouveau Moyen-Orient seront-elles tracées avec le sang des chrétiens ?)

Séparer la religion de l'État

« Les solutions doivent résoudre les causes des malheurs des pays du P-O, et parvenir à une paix juste, globale et permanente. Il faut ressouder les liens entre les composantes de ces pays, et œuvrer en faveur d'une réconciliation au sein de la même religion et cesser d'utiliser les extrémistes, les terroristes et les mercenaires, et de les soutenir, les financer et les armer, eux qui commettent des crimes contre l'humanité et Dieu, et au nom de la religion (...).
Pour permettre aux pays du P-O de bénéficier d'une paix juste, globale et permanente, ces derniers doivent, avec le soutien de la communauté internationale, séparer la religion de l'État et aller vers l'édification de l'État civil. Ce n'est qu'à ce moment-là que la religion ne régnera plus sur la politique, et que l'autorité politique ne sera plus exploitée au service de la religion et ses intérêts, et le corpus religieux ne pourra plus dominer les exigences de la modernité. L'esprit de corps religieux s'est réalisé par un État propre à lui, mais il ne peut pas assurer sa sécurité, sa stabilité et sa paix, quels que soient ses fonds, ses armes, son influence et ses astuces. L'esprit de corps qui mange ses ennemis finit pas se manger lui-même. Il est donc nécessaire de diffuser la philosophie de l'État moderne fondé sur l'égalité, la justice, le respect de la dignité du citoyen, la liberté d'expression, de culte et de croyance, et la préservation des lieux sacrés et du patrimoine. »

(Pour mémoire : À Lourdes, les chrétiens d'Irak implorent la protection de la Vierge)

La Syrie et l'élection présidentielle au Liban

Dans un court paragraphe sur la Syrie, les patriarches ont également dénoncé « l'hémorragie » qui se produit dans ce pays depuis trois ans, et qui doit se conclure par « le dialogue et une solution politique ». Ils ont appelé la communauté internationale à « évaluer justement le terrorisme, le takfirisme et la propagation des mouvements fondamentalistes ». Ils ont enfin évoqué le cas des deux évêques enlevés et retenus en otage dans ce pays.
Le dernier paragraphe du communiqué, consacré à la présidentielle au Liban, appelle « les blocs politiques et les députés à séparer l'élection du président des conflits régionaux et internationaux », et à « se concerter et s'entendre pour élire un président dans les plus brefs délais » afin de relancer la dynamique institutionnelle et nationale. « L'élection présidentielle est un devoir, avant de prendre une décision concernant l'échéance législative », conclut le communiqué.

(Site de l'Orient Le Jour, 28 août 2014)

 

 

5) 27 août 2014

 

L'Union mondiale des oulémas musulmans, dirigée par l'influent prédicateur qatari Youssef Al-Qaradhaoui, a jugé mercredi que les actions de l'Etat islamique, un groupe djihadiste très violent implanté en Syrie et en Irak, violaient la charia.

"L'assassinat d'innocents, musulmans ou non musulmans, par certains groupes comme l'Etat islamique (EI) et sous le couvert de considérations confessionnelles répugnantes est un acte criminel et viole la charia", indique ce groupe dans un communiqué.
"L'Union mondiale interdit catégoriquement ce genre d'actions commises par des groupes déviants", ajoute le texte publié à Doha, où réside Youssef Al-Qaradaoui, un prédicateur  d'origine égyptienne considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.

 

(site de l'Orient -Le Jour, 27 août 2014)

 

 

4) 19 août 2014 :  Islam et tolérance

 

Le grand mufti d'Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, a violemment dénoncé mardi les djihadistes de l'Etat islamique (EI) et d'el-Qaïda, les qualifiant d'"ennemis numéro un de l'islam".

"Les idées d'extrémisme, de radicalisme et de terrorisme (...) n'ont rien à voir avec l'islam et (leurs auteurs) sont l'ennemi numéro un de l'islam", a décrété le mufti dans un communiqué, citant nommément l'Etat islamique en Irak et en Syrie, ainsi qu'el-Qaïda. "Les musulmans sont les principales victimes de cet extrémisme, comme en témoignent les crimes perpétrés par le soit-disant EI, el-Qaëda et les groupes qui leur sont liés", a-t-il ajouté, en citant un verset du Coran appelant à "tuer" les auteurs d'actes préjudiciables à l'islam.

 

( Site de L'Orient-Le Jour 19/08/2014)

 

RS

 

3)  9 août 2014

 

Déclaration du Recteur de la Grande Mosquée de        Paris sur la situation des chrétiens d'Irak

 

La Mosquée de Paris condamne de la manière la plus ferme les persécutions dont sont victimes les chrétiens d’Orient fidèles à l’Eglise chaldéenne et les Yézidis, composantes importantes du Peuple irakien.

L’Islam dans sa tolérance théologique et historique ne saurait servir de prétexte aux auteurs de ces exactions. Ces groupes armés des plus fanatisés qui, par leur fanatisme, leur intolérance et leur mépris de la vie humaine, s’éloignent du Message du Prophète Mohamed (saws).

Nous appelons la communauté internationale et tous les hommes épris de paix et de tolérance à faire pression pour que cessent ces pratiques contraires à la morale religieuse telle que prônée par l’Islam.

Docteur Dalil BOUBAKEUR
Recteur de l’Institut Musulman
de la Mosquée de Paris

 

2) 29  juin 2014: Disparition de Mahmoud Azab

 

Mahmoud Azab fut l'inspirateur des deux   déclarations sur le printemps arabe et l'avenir de l'Égypte d'al-Azhar,  dans lesquels la plus haute instance sunnite arabe a opté pour l'état civil et non religieux, et la reconnaissance de tous les droits fondamentaux de l'homme, y compris la liberté de croyance. Il faut conseiller du grand imam d'Al-Azhar pour le dialogue.

 

RS

 

1) 29 juin 2014: Restauration du califat par l'EIIL, devenu EI

 

L'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), Da'ech en arabe, désormais EI (Etat Islamique) a annoncé la restauration du califat et le nom du calife: Ibrâhîm (alias Abû Bakr al-Baghdâdî, de son vrai nom Ibrâhîm Awâd Ibrâhîm 'Alî al-Badrî), né  en 1971 à Dyala à l'est de l'Irak. Voici la vidéo de son prêche du vendredi 4 juillet 2014 ( 6 Ramadan 1435) à la Grande Mosquée de Mossoul.  Cette khutba, prononcée avec une diction impeccable, est une longue énumération de versets du Coran et de paroles de la Sunna justifiant le djihâd contre les mécréants (kâfirûn).

 

L'EI, contrôle actuellement (26 juillet 2014) un vaste territoire en Syrie et en Irak depuis les faubourgs de Homs jusqu'aux localités autour de Bagdad. 

 

La minorité chrétienne de Mossoul refusant de payer la djizya (la "capitation") s'est refugiée à Erbil et dans les localités alentour. 

 

Voici la seule vidéo (http://youtu.be/AUjHb4C7b94)  tournée par un journaliste occidental à l'intérieur de l'EI, à Raqqa, sa capitale, en Syrie  (16 auôt 2014)

 

RS